👉 Ou comment on n'a plus trop le choix dans l'IA...
☕️ Hello et bon lundi. On aurait bien voulu passer à autre chose après le sommet de l’IA de la semaine dernière à Paris. Mais ces quelques jours à ne parler que de ça ont marqué un tournant dans la manière d’appréhender cette nouvelle technologie. On en ressort avec l’impression qu’on nous laisse des choix très manichéens à faire : Musk ou Altman, accélérer très fort ou accélérer très très fort, suivre les USA ou périr avec l’Europe, avoir un bras en mousse ou 40 canards qui te suivent tout le temps même aux toilettes…
🏭 Bref, la voie qui se dessine sera celle de l’économie et de l’industrialisation. Pour le politique ou l’éthique, on verra plus tard. Prenons les points les uns après les autres.
🧨 Au programme : 689 mots pour 4 minutes de lecture. Enjoy ! David.
Il y a plusieurs manières de voir les choses :
toutes ces annonces de milliards promis à l’investissement dans la filière vont permettre à l’Europe et à la France de rester dans la course face aux Américains et aux Chinois, et c’est une bonne nouvelle.
toutes ces annonces de milliards promis à l’investissement dans la filière sont le signe que nous avons accepté le modèle de l’accélérationnisme, et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle.
J’ai essayé de lire un maximum de compte-rendus de journalistes américains notamment, et il en ressort que ce sommet a été beaucoup plus dédié aux entreprises que les précédents qui avaient fait la part belle aux questions de sécurité et d’éthique. Bref, une réussite économique plus qu’une réussite politique. Sauf pour Donald Trump, Elon Musk et la Chine.
À toutes les questions sur le potentiel de dangerosité de l’IA, la réponse des pontes du domaine a été la suivante : «ce qui est dangereux, c’est de ne pas mesurer le potentiel de cet outil». Et le discours de J.D. Vance, vice-président américain, s’est adressé à l’UE en particulier, recommandant de ne pas mettre en place des restrictions qui freineraient l’innovation en la matière.
« Stop the regulation ! »
Bon, on ne sait pas encore comment seront dépensés ces milliards (à part des data centers qui seraient bien mieux installés en France grâce à son réseau électrique, ça reste encore à démontrer), mais on est donc clairement reparti dans une phase accélérationniste, à savoir la course à l’Intelligence Artificielle Générale (AGI), une intelligence pour les gouverner toutes.
Ce qu’on vend, c’est que cette AGI qui dépassera les capacités cognitives humaines sera bien plus impactante que les chatbots actuels dont les entreprises ont du mal à s’emparer. Sauf que cet objectif nous fera rentrer dans un monde inconnu. Et une question principale à laquelle nous n’avons pas de réponse et je ne sais pas si nous allons en chercher une : Iil se passe quoi quand l’AGI sera capable de s’auto-améliorer elle-même ?
Pour tout comprendre de cette question, je vous invite à regarder cette vidéo du YouTubeur eco : L’horreur existentielle de l’usine à trombones. C’est brillant. Et tout est limpide.
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C’est en gros, le choix de société qu’on nous laisse. Et bizarrement, le sommet a fait passer pour sympa celui des deux qui est en train de transformer sa société pour faire tomber les barrières éthiques afin de pouvoir gagner de l’argent.
Il faut dire que l’affrontement entre les deux est au centre de toutes les attentions. C’est en plein dîner officiel que Sam Altman a appris qu’Elon Musk faisait une offre pour racheter OpenAI. Une offre en dessous de la valeur actuelle de l’entreprise et que Sam Altman a décliné en proposant à Musk de racheter X en dessous de la valeur qu’avait Twitter. Un affrontement de deux master trolls.
L’argument de Musk, c’est d’empêcher justement qu’OpenAI n’œuvre plus pour le bien commun mais juste pour le chiffre d’affaires. Il a même proposé de retirer son offre si OpenAI se décidait à œuvre pour l’humanité et pas juste pour elle-même. Vous connaissez Musk comme moi, désormais, comment lui faire confiance ? Comment croire les propos altruistes de quelqu’un qui est en train de tronçonner les aides aux plus démunis ?
Dans la presse, on en même venus à se demander qui des deux serait le meilleur patron pour OpenAI. Un peu rédacteur comme angle. Parce qu’au final, c’est surtout qu’on nous propose deux figures de héros dont on ne connaît guère les motivations.
Peu après le sommet, Sam Altman a dévoilé une feuille de route stratégique absolument conforme à l’ambiance des dernières semaines, et qui permettra d’unifier tous leurs modèles. En attendant la fameuse AGI.
Bref, tout cela va aller très vite désormais. Et je vous laisse avec ce commentaire de l’envoyé spécial du N York Times à Paris : «La plus grande surprise du sommet de Paris, pour moi, a été de constater que les décideurs politiques ne semblent pas comprendre à quel point les systèmes d’IA puissants pourraient arriver rapidement, ni à quel point ils pourraient être perturbateurs». En vous remerciant.
La vie d'Hibou a changé grâce à une vidéo. Un jour, il envoie un montage à l'un de ses YouTubeurs préférés : Joyca qui l'embauche dans la foulée. D'un coup, Hibou rejoint la bande, cadre et monte des vidéos vues chaque semaine par des millions de personnes.
Avec lui, on a parlé pendant 30 minutes de montage (évidemment) mais aussi d'exposition médiatique et de creator economy. Dites-nous ce que vous pensez de l'échange en commentaire et quels types de profils vous aimeriez voir sur notre chaine. Et si ça vous a plu, abonnez-vous, ça nous aide beaucoup à continuer ces interviews.