👉 Ou comment une chercheuse fouille dans les datas pour comprendre un mystère médical
☕️ Hello, on s’intéresse à une question de santé dans la reco du vendredi. C’est un article de la revue Nature qui nous a intéressés chez Hupster. On va parler de douleurs chroniques et de déclencheurs de migraines, et évidemment, d’IA…
🧨 Au programme : 517 mots pour 3 minutes de lecture. Enjoy ! Johan.
Est-ce que vous souffrez de migraine? Moi oui. J’ai de la chance, elles ne sont pas hyper handicapantes. Enfin, si, elles le sont, me disent mes proches. Mais ce n’est pas le sujet. Le sujet, c’est vendredi et vendredi, c’est ma reco. Et quel est le rapport avec Hupster et la migraine.
Et bien, dans migraine, y a AI. Donc forcément, y a un lien et le voici: un article de Nature, qui raconte comment on utilise des algos pour tenter de percer certains des mystères qui entourent cette maladie chronique.
Alors, les médecins ont un peu évolué depuis quelques décennies. Non, la migraine, ce n’est pas «que dans la tête». Ce côté psy de la migraine, ça fait longtemps que les médecins sont sortis de leurs cavernes et qu’ils ne laissent plus leurs patients s’automédicaliser.
Il existe des traitements, certains miraculeux mais très chers, et il y a de plus en plus de recherche sur la compréhension de la maladie. Et notamment sur ce qui fait qu’il y a des migraineuses (ça touche plus les femmes que les hommes) : la génétique; ce qui déclenche une crise: la liste des longues, allant du stress, de la fatigue, à l’alimentation, la météo, etc.
Mais une fois qu’ils ont dit ça, les chercheurs n’arrivent toujours pas à prédire avec certitude si une personne développera ou non des migraines. C’est un peu comme la différence entre climat et météo.
On peut donner une grande tendance (il va y avoir du vent et de la pluie en automne) mais dire où, et quand il y aura une tempête, c’est plus compliqué. En matière de migraine, le climat, c’est la génétique, et les facteurs déclencheurs, c’est la météo. C’est justement ce qu’essaie de comprendre, raconte Nature dans cet article hyper facile à lire, Chia-Chun Chiang, neurologue à la Mayo Clinic de Rochester, dans le Minnesota.
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Avec une intelligence artificielle, Chia-Chun Chiang espère établir des liens entre la prédisposition biologique aux migraines et les événements déclencheurs. Elle entraîne donc des algorithmes sur de vastes ensembles de données issues de personnes migraineuses, comme l’indice de masse corporelle, les antécédents familiaux, ainsi que la fréquence et la durée des crises, les troubles du sommeil, les changements météorologiques, la sensibilité à la lumière et les nausées, etc.
Le but de cet assistant anti-migraine est essentiel pour deux raisons
1, pour les malades. Il permettrait d’organiser leur vie en anticipant les crises, adaptant les traitements, pour les prendre au moment optimal. Mais ça implique aussi de demander aux patients de mettre leurs données médicales, leur carnet de bord de migraine à disposition non pas des médecins, mais des bases de données, donc de mettre sa vie en data, avec un lien de confiance à discuter.
Et ça pose de sacrées questions qui donnent de bonnes migraines. OK, j’arrête la blague.
2. Pour les chercheurs. Parce qu’ils ont beau découvrir des traitements miracles, et avancer dans la compréhension de la maladie, cette nouvelle approche basée sur des IA pourra peut-être les aider à résoudre un sacré casse-tête une énigme médicale.
Car on ne connait toujours pas vraiment l’origine de la migraine.
A la semaine prochaine pour une nouvelle reco !
Elle a commencé à faire des sketchs sur Facebook avant de se lancer en indépendant sur YouTube. Aujourd'hui, elle est l'une des talents de l'une des principales agences de créateurs en France , Bump (co-fondée par Sqieezie) et remplit les théâtres avec son célèbre « Podkatz ». On est très content de recevoir Juliette Katz sur Hupster cette semaine.