☕️ Hello, vous savez qu’il n’y a pas qu’à Paris qu’on s’intéresse à l’IA ces derniers jours. À Hollywood aussi, on se questionne beaucoup sur ce phénomène en prévision du sommet du cinéma, les Oscars. Outil / créatif / pratique / comme un autre ? Ou favorisant une certaine distorsion / de concurrence / de créativité ?

🤫 En tout cas, il y a un tabou. Ceux qui les utilisent ne le disent pas trop. Ceux qui ne les utilisent pas ne veulent pas trop le savoir. Ça arrange bien tout le monde mais comme tout finit par se savoir et que ça crée quelques polémiques, on se dit qu’il va falloir faire quelque chose. On vous explique en détails.

🧨 Au programme : 534 mots pour 3 minutes de lecture. Enjoy ! David.

Parmi les films favoris pour la statuette suprême, il y a The Brutalist. Une œuvre ovni et exigeante de plus de quatre heures qui réconcilie le public et la critique. Un film radical tourné sur pellicule qui rend hommage à une certaine idée du cinéma. Et qui se retrouve donc très bien placé pour gagner de nombreux prix, comme il l’a fait aux Golden Globes.

Le vernis du film à l’ancienne sur le fond et dans la forme vient de se craqueler. On a ainsi appris que le réalisateur avait fait l’appel à une IA pour améliorer certains aspects du film. Rien que de très révolutionnaire et significatif, mais c’est plutôt la méthode qui pose question.

La clope, elle, est bien réelle.

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Parce que ça met sur le devant de la scène le débat dont personne ne veut. En gros, on veut bien parler de l’apport de l’IA dans un film quand c’est évident, quand ça se voit à l’écran. Comme quand on fait rajeunir des acteurs et des actrices ou quand on en fait ressusciter d’autres. Mais pour le reste, on fait comme si ça n’existait pas.

La preuve avec The Brutalist. C’est le monteur du film qui a révélé avoir utilisé une IA pour améliorer l'authenticité des accents hongrois des acteurs, dont Adrian Brody, mais aussi pour créer une « série de dessins architecturaux et de bâtiments finis » dans la scène finale du film. Sinon, ça ne se serait peut-être jamais su.

Sur la forme, il n’y a rien de très nouveau. Il s’agit à la fois d’améliorer le « produit final », de faire certaines retouches plus rapidement et de le faire à moindre prix. Ça n’a pas empêché les acteurs d’apprendre le hongrois et de jouer dans cette langue comme si elle leur était naturelle, l’IA se « contentant » de finir le travail pour rendre le résultat aussi naturel que possible.

Sur le fond, c’est d’abord une question de transparence. Le problème, c’est que les membres de l’Académie des Oscars demandent à ce qu’on leur dise si on a utilisé des IA pour un film. C’est facultatif mais ça la fout mal si on s’en rend compte après coup. C’est ce qui se passe pour The Brutalist que certains veulent désormais éliminer de la course aux prix. Le dilemme est le suivant : peut-on récompenser la performance d’un acteur si l’on sait que sa voix a été modifiée et donc potentiellement amplifiée ? Vous avez 4 heures.

À priori, pas grand chose d’ici les Oscars le 3 mars. Mais les organisateurs risquent de rendre obligatoire le fait de déclarer avoir utilisé une IA sur un film pour éviter toute mauvaise surprise. On verra si cela coûte la statuette au film et à ses interprètes.

Cela devrait ouvrir un débat sur l’utilisation d’IA dans le cinéma. On sait déjà que ça ne remplace pas ce qui fait la créativité d’un film. On avait évoqué ici même le cas des films d’animation. On sait aussi que les IA sont déjà partout pour remplacer des tâches chronophages ou onéreuses.

On proposerait bien de faire un sommet à Hollywood sur le sujet mais on ne sait pas si c’est très utile.

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Swann Périssé a tout connu sur YouTube : les galères de tournage, les collab' improbables, les vidéos virales incontrôlables. Aujourd'hui, pour Hupster, elle dresse le bilan de ses 10 ans passés sur la plateforme et nous raconte comment ses débuts et ses premières vidéos ont façonné sa manière d'écrire et de faire rire les gens aujourd'hui.

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