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Tous les jours, une question sur l’économie de la création et tous les mercredis une saga décryptée sur une entreprise qui cartonne 💡

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Par Hupster
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👀 K-Pop, pourquoi tant de haine ?

👉 Ou comment fumer peut tuer quand on est une star en Corée du Sud

🧐 Hello, vous saviez qu’avoir un ou une petite amie figure parmi les crimes les plus graves que peuvent commettre les stars de la K-Pop ? Car ce genre d’événements de la vie normale provoquent chez les fans, englués dans des relations illusoires avec leurs artistes préférés, des réactions violentes et inquiétantes. Stalking, harcèlement en ligne et dans la vraie vie, menaces de mort, fin de carrière… Le résultat est brutal. On vous explique tout ça..

🧨 Au programme : 533 mots pour 4 minutes de lecture. Enjoy ! La rédaction d’Hupster.


De la mésaventure vécue par Seunghan, membre du groupe de K-Pop Riize qui depuis un an s’est imposé comme une référence du genre (traduire : des albums vendus par millions et des stades remplis). Sauf qu’un des huit membres du groupe, Seunghan, a rapidement fait l'objet de critiques virulentes après que des photos de lui avec une ancienne copine et des clichés où il fume ont fuité en ligne. Les réactions sont très violentes et les fans se divisent en deux camps.

Sous la pression Seunghan est d’abord exclu du collectif par la maison de production, puis réintégré, puis finalement exclu car les manifestations de haine ne faiblissaient pas. Ce n’est pas la première fois des artistes en Corée du Sud se font harceler de cette manière.

Seughan, celui par qui le scandale est arrivé


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Ce type de réaction extrême est symptomatique d'une culture où les fans développent des relations parasociales malsaines avec les artistes, les percevant non seulement comme des figures publiques, mais aussi comme des individus à qui ils pourraient être intimement liés. Cette mentalité est en partie nourrie par les agences de K-Pop qui encouragent une illusion de proximité avec les idoles, renforçant ainsi cette dépendance émotionnelle.

Les fans les plus obsédés, appelés « sasaengs », vont bien au-delà du comportement de fan habituel. Ces individus, souvent jeunes et vulnérables, cherchent à attirer l'attention de leurs idoles de manière extrêmement intrusive. Ils espionnent, traquent, et parfois même tentent d'entrer dans l'espace personnel des artistes.

Certains passent leur journée devant leur lieu de travail, chez eux, les attendent à l’aéroport. Et prennent parfois le même avion qu’eux avec des places les plus proches possibles de leurs sièges ! Certaines se sont même introduites dans les bouches d’aération de l’agence du groupe NCT pour les espionner depuis le plafond.

Et comme si ça ne suffisait pas, plusieurs se sont fait connaître du grand public pour avoir tenté des actions bien plus effrayantes. Amenant parfois les artistes à l’hôpital. Comme Heechul, membre du très célèbre groupe Super Junior, qui en tentant de fuir des fans qui le suivaient en voiture a eu un accident de voiture, lui occasionnant des séquelles à vie: il ne peut plus danser avec son groupe.

Ou Yunho qui après avoir bu un jus tendu par une fan s’est retrouvé à cracher du sang et perdre connaissance. La fan avait empoisonné sa boisson avec de la glue.

Ce phénomène semble difficile à contrôler. Malgré la gravité de ces actions, les agences de K-Pop restent souvent passives face à ce phénomène, car les sasaengs sont paradoxalement des contributeurs majeurs au succès commercial des groupes. Ils achètent massivement des albums, assistent à toutes les dates de tournées et assurent une présence constante sur les réseaux sociaux.

Cependant, la Corée du Sud a récemment adopté une loi visant à mieux encadrer et punir ces comportements. Les sanctions pour harcèlement, qui étaient autrefois légères (67 euros d'amende et 29 jours de prison), ont été alourdies avec des peines pouvant atteindre 33 500 euros d'amende et cinq ans de prison. Cette loi impose également une distance minimale de 100 mètres entre le harceleur et la victime, offrant un espoir de sécurité accrue pour les artistes.


UN MOT DE NOTRE CHAINE YOUTUBE

Autodidacte, Hervé n’a jamais changé de méthode pour créer ses tubes. Sa recette repose sur une vieille machine : un MacBook Pro de 2009, un logiciel cracké (Cubase 5) et évidemment beaucoup de talent. On a passé une demi-heure avec lui pour qu’il nous parle de son processus de création mais aussi de sa relation aux plateformes sur lesquelles ils enchainent les vannes et les clips viraux. C’est à retrouver sur notre chaine YouTube juste ici !