☕️ Hello, vu ce que provoque la sortie de DeepSeek, une IA chinoise qui, en gros, fait mieux / moins cher que les grands modèles américains, on s’est dit que ça valait le coup de vous faire une petite édition spéciale pour prendre de la hauteur. Car ce n’est peut-être pas une mauvaise nouvelle. On vous explique ça en deux points.
🧨 Au programme : 586 mots pour 3 min 30 de lecture. Enjoy ! David.
Des conséquences du lancement d’un nouveau modèle d’intelligence artificielle, chinois, appelé DeepSeek. Car clairement, c’est la panique. L'indice technologique américain a perdu 1000 milliards sur la seule journée de lundi avant de se stabiliser. Et Nvidia, qui fournit les puces informatiques qui équipent les modèles d’IA, est une des principales victimes puisqu’elle a perdu 17% de sa valeur, soit 600 milliards de dollars.
Cette nouveauté que personne n’attendait, a fait réagir Donald Trump et toutes les grandes figures qui composent l’écosystème américain impliqué dans ces nouvelles technologies.
Maintenant qu’on a posé tout ça, calmons-nous un peu et tentons de regarder ça froidement.
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On va vous faire une liste, vous allez comprendre :
Il faut comparer l’intensité avec laquelle l’émergence de cette IA chinoise a circulé à l’ennui qui a suivi l’annonce du plan américain Stargate et sa promesse d’un investissement de 500 milliards de dollars. Parce qu’en fait, l’industrie de l’IA en manque. Pas des promesses, l’IA n’arrête pas d’en faire. Ce dont elle manque, ce sont des perspectives. Et c’est ça qu’apporte DeepSeek, la perspective de faire baisser les coûts de développement de cette technologie pour la rendre adaptable au modèle économique dans lequel nous vivons.
Est-ce que c’est si grave si les valeurs boursières retombent ? J’ai tendance à dire que non. Tout le monde sait que nous vivons dans une bulle. Et tout le monde sait qu’une bulle finit toujours par éclater. Ce que DeepSeek peut provoquer de manière incidente, c’est ce qu’on appelle une correction du marché. On sait très bien que ça repartira à la hausse à la moindre occasion, mais ça ne fait jamais mal de rapprocher un tant soit peu la valeur financière d’un marché avec sa valeur réelle, sa valeur industrielle.
Ce qui se passe ne remet pas fondamentalement en cause les espoirs et les craintes qui peuvent reposer sur ces nouvelles technos, ni toutes les avancées réalisées par les entreprises américaines. Ce qu’elle remet en cause, c’est la manière dont on s’y prend. On nous a expliqué que pour développer les modèles et les rendre de plus en plus efficaces, il fallait investir beaucoup. Notamment dans les puces. Ce n’est pas plus si vrai, il y a donc d’autres moyens, moins coûteux d’y parvenir.
Ce qui se passe nous donne aussi un indice sur la manière exacte dont l’administration Trump va gérer le dossier des nouvelles technologies. Et ça commence mal. Le camp républicain avait fait une campagne prometteuse pour toute cette industrie. Sauf que les premiers signaux ne sont pas bons. C’est l’exemple de Stargate, dont on perçoit mal la vision et le projet. Et tout ça est à relier avec les décisions en train d’être prise sur la possibilité de créer une réserve de cryptos, et non de bitcoins. Je laisse nos amis de The Big Whale expliquer pourquoi c’est une mauvaise idée, mais surtout, cela montre qu’on fait face à des décisions de copinage post-campagne et non d’une véritable stratégie industrielle.
DeepSeek appuie là où ça fait mal et ces faiblesses, on les connaît déjà. Marc Andreessen, capital-risqueur américain et proche de Trump, veut croire qu’il s’agit d’un moment Spoutnik qui fait référence à la course aux étoiles dans les années 50-60 entre les USA et la Russie. Le lancement du satellite Spoutnik avait poussé les Américains à investir massivement pour rattraper leur retard et dépasser leur vieil ennemi.
Moi, j’ai une seule question à poser : et si c’était un moment Spoutnik pour l’Union européenne ?
UN MOT DE NOTRE CHAINE YOUTUBE
Depuis 10 ans, Griffe travaille, entre autres, pour Youtube. Après s'être formé au graphisme et à l'animation, il a fait ses premières armes au Studio Bagel en tant que spécialiste VFX. C’est là-bas qu’il a rencontré les personnalités qui sont aujourd’hui devenues ses clients : Natoo, Mister V ou encore Ludoc. Bon, récemment, il a aussi joué un imposteur pour un autre de ses clients et pas n'importe lequel : Squeezie.
Pendant 25 minutes, Griffe nous parle de sa carrière, de son métier de spécialiste VFX et de l'avenir du monde des créateurs dans lequel il évolue au jour le jour. C’est dispo juste ici. Si cette conversation vous a plu, n'hésitez pas à nous laisser des beaux pouces en l'air et surtout à vous abonner pour ne pas louper les prochaines. Merci encore pour vos retours de plus en plus nombreux.