☕️ Hello, et bon lund.ia. L’irruption du Chinois DeepSeek dans le jeu de l’IA jusqu’ici dominé par les Américains d’OpenAI ou Anthropic, remet sur la table une question cruciale : ça vaut combien l’IA et ça va nous servir à quoi ? Ou plus précisément : ça vaut qu’on y investisse combien et est-ce que ça vaut le coup ? La réponse à court terme n’est pas évidente. Celle à long terme l’est davantage mais ça peut faire peur.
🧨 Au programme : 645 mots pour 4 de lecture. Enjoy ! David.
On cherche à savoir si ça vaut vraiment le coup d’investir autant de milliards dans l’intelligence artificielle. Et si la course à la puissance des modèles que se livrent les sociétés leaders aujourd’hui est bien la bonne solution. Car tout le monde monde peine déjà à trouver des débouchés concrets avec les technologies à disposition. La preuve, Microsoft et Google ont baissé les prix de leurs chatbots, car les entreprises hésitent à investir massivement.
Ces questions-là, on se les posait déjà avant l’émergence de DeepSeek, modèle chinois, plus performant et moins cher à développer que ses concurrents. Et même juste avant, au Forum économique mondial de Davos fin janvier. Là, les chefs d’entreprise présents ont été nombreux à se questionner sur l’apport de l’IA en termes d’amélioration des process et du chiffre d’affaires.
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Ils sont mitigés si l’en croit le compte rendu fait par les journalistes d’Axios. Voilà ce qu’on peut en retenir :
L’IA permet de faciliter certaines tâches - certes chronophage - mais pas de repenser les métiers. Ou de remplacer des emplois (n’oublions pas qu’on était à Davos hein).
Les entreprises elles-mêmes ne tentent pas de donner à l’IA des défis complexes, elles ont tendance à se disperser et à ne pas oser faire des paris importants sur l’avenir.
Une des raisons à cette frilosité est la situation économique morose qui fait que les entreprises en difficulté ont du mal à être au rendez-vous des grands changements économiques.
Tout le monde attend l’arrivée de nouveaux agents IA qui seront capables de prendre des décisions par eux-mêmes.
Mais il ne faut pas se contenter de regarder l’IA comme un nouvel outil mis à disposition de chaque entreprise, il faut aussi regarder la Big Picture.
On dit que nous évoluons aujourd’hui dans l’économie de l’attention. On cherche à attirer notre attention pour nous vendre quelque chose, ou à maintenir cette attention pour que d’autres en profitent (des annonceurs). Pour cela, il faut chercher à savoir ce que vous faites, ce que vous aimez faire, ce que vous avez l’habitude de faire.
L’avènement des chatbots ouvre une nouvelle ère : celle de l’économie de l’intention. On ne veut plus seulement savoir ce que vous faites, mais ce que vous allez faire. Et ça, ça va intéresser beaucoup de monde. Et en plus, c’est vous qui allez donner toutes les infos nécessaires dans ce grand bouleversement qui nous emmène à un internet conversationnel.
On peut même imaginer qu’un chabot pourra être configuré par un donneur d'ordre pour obtenir des réponses et donc pour obtenir les informations dont il a besoin. Ou pour vous influencer dans vos décisions futures dans le pire des cas. C’est sur cette évolution que travaillent deux chercheurs de l'Université de Cambridge, Yaqub Chaudhary et Jonnie Penn. Ils viennent de publier un article intitulé Beware the Intention Economy: Collection and Commodification of Intent via Large Language Models.
Si les modèles de langage peinent donc à jouer un rôle industriel, ils risquent donc de créer de nouvelles datas qui pourront valoir de l’or. Comme le souligne Michael Grothaus dans une très bonne analyse sur ce sujet, on est loin de l’internet des années 90 qui devait nous libérer de toute influence des entreprises et des gouvernements. Au moins, on est prévenus.
UN MOT DE NOTRE CHAINE YOUTUBE
Depuis 10 ans, Griffe travaille, entre autres, pour Youtube. Après s'être formé au graphisme et à l'animation, il a fait ses premières armes au Studio Bagel en tant que spécialiste VFX. C’est là-bas qu’il a rencontré les personnalités qui sont aujourd’hui devenues ses clients : Natoo, Mister V ou encore Ludoc. Bon, récemment, il a aussi joué un imposteur pour un autre de ses clients et pas n'importe lequel : Squeezie.
Pendant 25 minutes, Griffe nous parle de sa carrière, de son métier de spécialiste VFX et de l'avenir du monde des créateurs dans lequel il évolue au jour le jour. C’est dispo juste ici. Si cette conversation vous a plu, n'hésitez pas à nous laisser des beaux pouces en l'air et surtout à vous abonner pour ne pas louper les prochaines. Merci encore pour vos retours de plus en plus nombreux.