👉 On ne peut pas dire qu'on n'a été prévenus...
☕️ Hello, je vous préviens : ça va être un bain sang. J’avoue, j’aime assez emprunter le côté pessimiste de la route, mais je ne suis pas le seul et ça commence à ressembler à une vision d’apocalypse. C’est ma double reco du vendredi..
🧨 Au programme : 1047 mots pour 5’41 minutes de lecture. Merci ! Johan.
Imaginez, on est en 2030*, dans un monde guéri du cancer. Avec une croissance économique de 10% par an. Mais un taux de chômage de 20%, essentiellement parmi les jeunes diplômés. Ça c’est la prédiction de Dario Amodei, le fondateur d’Anthropic, une des meilleurs et plus puissantes IA du marché, dont il esquissé les contours dans un entretien à Axios.
Je ne sais pas si vous vous rendez vraiment compte du truc.
En l’espace de quelques années — Amodei parle de 1 à 5 ans — 50% des emplois de «cols blancs» des jeunes diplômés pourraient disparaitre, essentiellement dans les secteurs de la tech, de la finance, du droit, du conseil, du marketing, de l’édition… Les premiers touchés seraient donc ceux à qui on a dit: «va apprendre à coder, fais des bonnes écoles».
Je le réécris ici: on ne parle pas de dans 20 ans, on parle d’une période qui va de 2026 à 2030. Donc sous l’ère Trump / Xi / quelqu’un en Europe ici? Quand j’en parle autour de moi, y compris à des personnes engagées dans la politique, elles ne comprennent pas ou n'y croient pas. Manifestement, le boss d’Anthropic a dû parler aux mêmes personnes que moi: »La plupart d'entre eux ne savent pas que cela est sur le point de se produire, a dit Amodei. Cela sonne fou, et les gens n'y croient tout simplement pas.»
Je comprends qu’on puisse être «IA Optimiste». Aujourd’hui, la plupart de ceux qui utilisent les IA s’en servent 1/ comme d’un moteur de recherche 2/ dans le but de « s’augmenter ». Et j’avoue c’est génial. Structurer, résumer des articles et des réunions, résoudre des problèmes complexes, rédiger des notes à partir de dizaines de documents et produire des documents propres, concevoir des réponses adéquates, etc. Le gain de temps, l’ouverture vers des savoir faire en quelques secondes… Ce sont des perspectives phénoménales et je comprends l’optimisme de mes trois camarades Nicolas et Romain et Arnaud ici dans trois notes récentes.
Sauf que les IA aujourd’hui, ce n’est plus ça. On est passé des IA aux «agents IA», de l'augmentation (IA qui aide) à l'automation (IA qui remplace). Et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’Amodei, qui construit lui-même la technologie qu'il craint, estime avoir le devoir d'avertir.
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