👀 L’IA peut-elle soigner les hallucinations auditives ?
👉 Ou comment des avatars aident à traiter la psychose
☕️ Hello à tous et bon lundi. Quand on se demande à quoi peut servir concrètement l’IA, le domaine de la santé est toujours ce qui vient en tête. Notamment par la capacité de ces nouveaux outils à nous aider à traiter les données de manière massive. Mais il y a aussi des expérimentations beaucoup plus inattendues.
🧐 Ainsi, The Guardian a publié une enquête incroyablesur la manière de traiter des hallucinations auditives en les faisant incarner par des avatars. Tout cela ouvre des perspectives incroyables. Mais ça a aussi ses limites. On vous explique tout ça et on remercie Juliette Lozano, chercheuse en post-doctorat à l'université de Northwestern à Chicago pour son temps. Elle travaille dans un laboratoire qui cherche à mieux diagnostiquer des enfants, adolescents et jeunes adultes à risque de psychose. Et elle nous a aidé à mieux comprendre ce qui se joue.
🧨 Au programme : 656 mots pour 3 min de lecture. Enjoy ! David.
La thérapie par avatar est donc une nouvelle approche thérapeutique pour traiter la psychose, en particulier les hallucinations auditives. Testée en Grande-Bretgane, elle consiste à créer un avatar numérique qui représente la voix que le patient entend. Le patient est ensuite guidé par un thérapeute pour dialoguer avec l'avatar. Il ne s’agit pas de supprimer ses hallucinations mais de les contrôler.
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Entendre des voix est la forme la plus courante de psychose, puisque cela concerne jusqu’à 70 % des personnes atteintes de schizophrénie, et les voix entendues ont tendance à être une source de persécution pour celles et ceux qui en sont victimes. Ainsi plus d’une personne atteinte de schizophrénie sur dix finit par se suicider.
C’est important parce que les essais cliniques de cette thérapie ont montré des résultats prometteurs, avec une réduction significative de la détresse causée par les voix et de la fréquence des hallucinations. Elle s'est avérée plus rapide, moins coûteuse et plus efficace que les autres interventions non pharmacologiques disponibles.
Jusqu’à présent, ce sont les médicaments qui fonctionnent le mieux pour surmonter ces problèmes. Or, le problème, c'est qu'ils ont de nombreux effets secondaires négatifs. Ces effets secondaires vont se caractériser par un ralentissement moteur. Du coup, ils sont un peu endormis et cela peut même toucher la motricité fine, attraper juste un objet devient difficile. Un autre effet secondaire, c'est une prise de poids qui est très importante.
C’est pour cela que le traitement par avatar peut avoir un intérêt. C'est exactement aussi pour ça que dans le laboratoire où travaille Juliette Lozano Goupil, on essaye de prédire au mieux quelle personne peut être sujet à des psychoses pour les traiter le plus possible en amont. Histoire d’éviter une médication lourde de conséquences.
Il y a trois choses importantes qu’il faut avoir en tête à propos de ce nouveau « traitement » :
Ça ne guérit pas : c’est une piste intéressante non pas pour « traiter » les hallucinations auditives mais pour diminuer le stress associé à ces voix et selon les spécialistes La différence est cruciale. Notamment en terme de comparaison avec les médicaments qui eux peuvent supprimer les voix.
On ne sait pas si c’est pour tout le monde : ce qu’on ne sait pas vraiment et qui mériterait d’être creusé c’est savoir à quels types de patients cette thérapie s’adresse. Et s’il y a un type de patients qui se prêtent mieux à ça. Pour Juliette Lozano Goupil, à la lecture de l’étude, le principe semble généralisable à toutes les formes d’hallucinations auditives. En revanche, la question se pose pour les autres formes d’hallucinations, visuelles par exemple.
Il faut regarder le but final : c’est le principe de toute étude, de toute expérimentation, comme nous le rappelle Juliette Lozano Goupil. Et là, derrière il y a une société d’assurance santé. Et de rappeler que ce genre d’avancées ne doit pas servir à vendre des solutions clés en mains et sans accompagnement mais des thérapies qui restent encadrées par des professionnels.
(À demain pour une nouvelle question Hupster)
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Cette semaine, on reçoit l’un des plus fins connaisseurs de YouTube : Ludoc ! Co-créateur du Studio Bagel, bricoleur infatigable, et même aujourd’hui enquêteur pour sa propre chaine, il nous parle de ses souvenirs du Youtube des années 2010, de ses prochains projets en passant par quelques anecdotes complètement folles avec Snoop Dogg, Jean Roch et Lionel Messi (tout simplement) ! Pour voir tout ça, c’est ici. Hésitez pas à commenter la vidéo si ça vous a plu et à nous suggérer d’autres noms d’invités que vous voudriez voir sur la chaine.
Hupster
Tous les jours, une question sur l'économie de la création et tous les mercredis une saga décryptée sur une entreprise qui cartonne💡