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Tous les jours, une question sur l’économie de la création et tous les mercredis une saga décryptée sur une entreprise qui cartonne 💡

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Par Hupster
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👀 Violette Dorange, Inoxtag, même combat

👉 Ou comment une jeune skippeuse vient bouleverser l’ordre établi…

🧐 Hello, aujourd’hui, on vous parle d’une femme qui est partout. Vous n’y échapperez pas. Elle flotte sur les algorithmes des réseaux sociaux comme son bateau file sur l’Océan Atlantique. Elle, c’est Violette Dorange, plus jeune skippeuse à prendre le départ du Vendée Globe. Et pas sur Virtual Regatta, mais dans la vraie vie.

En quelques jours après le départ, elle est devenue la personnalité à suivre de la course. Peu importe si elle n’a aucune chance de gagner, ce n’est pas ça qui compte. La force du storytelling et la manière de se raconter comptent autant que le récit de l’aventure et plus que le palmarès.

On a eu envie de décrypter un tel phénomène.

🧨 Au programme : 908 mots pour 5 minutes de lecture. Enjoy ! David.


Jeune femme motivée, sincère à l’aise devant une caméra et qui plus est, plus jeune skippeuse à se lancer à l’assaut du Vendée Globe : c’est un CV rêvé pour un média qui cherche à faire incarner cet exploit sportif par de nouvelles figures. Parce que les marins à la peau burinée et au ton bourru, on aime bien mais on connaît la chanson.

Son histoire arrive juste après celle d‘Inoxtag et son ascension de l’Everest (on y reviendra), et ce n’est pas anodin. Désormais les médias vont forcément chercher ce genre de récits qui illustrent ce mantra tant à la mode : « ce n’est pas la destination qui compte, c’est le chemin ». Et elle n’a pas choisi le chemin le plus facile, rendant son histoire encore plus attirante.

Violette Dorange avait 15 ans quand elle a traversé la Manche pour la première fois, « en Optimist, une caisse à savon de 2,33 m », comme le précise Le Monde qui a décidé de la suivre durant tout son Vendée Globe. Elle a ensuite participé à des championnats du monde jeunes, couru une mini-transat et fait diverses courses. Mais son but, c’était le Vendée Globe et elle a tout fait pour y parvenir.

Pour cela, il lui a fallu décrocher une des 40 places au départ. Sans un sou, mais avec de l’audace et du culot, elle a dû apprendre à « piloter » des monocoques qui volent sur l’eau, elle s’est fait adouber et aider par des grands noms de la voile, elle a réussi à trouver un sponsor (on y reviendra) et finir par être la dernière tirée au sort pour avoir le droit de participer à une des plus prestigieuses course à la voile autour du monde.

Et même ensuite, alors qu' elle n’avait toujours pas le budget nécessaire, elle a réussi à mobiliser les communautés autour d’elle pour parvenir à ses fins.

Une vraie saga, on vous dit. Mais rien de tout ça n’est dû au hasard.


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Violette Dorange n’a pas débarqué sur les réseaux sociaux sans prévenir. Elle construit son image numérique depuis très longtemps, et elle s’est entourée d’une équipe pour gérer sa communication. Résultat : les algorithmes se sont aussi pris de passion pour elle.

Ça ne veut pas dire qu’elle n’est pas sincère, ça veut juste dire qu’elle est préparée et qu’elle sait que la communication numérique aujourd’hui ne s’improvise pas. Ça fait deux ans qu’elle est allée chercher un expert en communication sur les réseaux sociaux, David Lupion, pour parfaire cette stratégie.

Celui-ci a d’ailleurs longuement analysé dans un post LinkedIn, les raisons de ce succès : «L’objectif était de se démarquer de la communication traditionnelle, souvent très institutionnelle et axée sur la performance et l’information pure. On a opté pour une communication qui parle d'aventure, de dépassement de soi et surtout d'émotion Et cette approche résonne énormément : elle invite chaque spectateur, même qui n’aime pas la voile, à vivre cette aventure avec elle (…) Cela s'est traduit par des vidéos qui touchent bien au-delà des amateurs de voile, en incarnant l’aventure que tout le monde peut comprendre, même sans connaître les performances techniques.»

Ça, c’est pour la stratégie. Sur la forme aussi, elle a opté pour des récits à la première personne. Le genre de choix dicté par des considérations financières mais qui s’avère payant si on arrive à se créer un personnage. Ce qu’elle a réussi à faire.

C’est bien beau de maîtriser les outils, encore faut-il avoir le storytelling qui va avec. Et là, Violette Dorange peut dire merci à Inoxtag qui a changé les codes de l’aventure. Et ça tombe bien car le Vendée Globe est souvent présenté comme l’«Everest des Mers».

Ce n’est donc pas par hasard si 37 000 nouveaux abonnés à son compte Instagram viennent de la vidéo où Violette Dorange évoque Inoxtag et l’Everest, «une vidéo axée sur le défi et la persévérance», comme l’explique David Lupion.

Ce n’est pas non plus un hasard si 200 franchisés d’une marque de restauration rapide ont décidé de la sponsoriser, flairant le personnage en osmose avec un public jeune, certainement plus jeune que le spectateur habituel du Vendée Globe. C’est vrai qu’on était plus habitué à voir sur les monocoques des noms de régions, de départements, de banques, de mutuelle, de charcuterie…

À ce rythme, pour la prochaine édition dans quatre ans, on ne serait pas étonné de voir des grandes marques de la Tech apparaître sur les coques des bateaux.

(A demain pour une nouvelle saga, on vous raconte l’histoire de Roblox)


UN MOT DE NOTRE CHAINE YOUTUBE

Domingo a commencé en 2013 avec League of Legends dans sa chambre, et tout s'est enchaîné depuis : il fait aujourd'hui partie des pionniers du streaming français. Il anime sa propre émission, Popcorn, diffusée sur Twitch et est l'un des rares à organiser des défis sportifs en live. PA revient sur son incroyable parcours. C’est à retrouver sur notre chaine YouTube juste ici !