☕️ Hello, c’est Johan ! J’ai lu et relu cette histoire 10 fois. Elle est à la fois spectaculaire, terrifiante et joyeuse. Jubilatoire, porteuse d’espoir et source d’inquiétude. Elle est aussi la preuve que même dans l'un des États les plus surveillés du monde, sinon le plus surveillé, la résistance technologique peut encore émerger. Je vous la raconte.

🧨 Au programme : 872 mots pour 4’21 minutes de lecture. Merci ! Johan.

Ma reco du jour sera donc l’histoire folle et audacieuse de Qi Hong et de sa famille qui ont brisé la la dictature technologique chinoise. Retournant ses outils contre l'État, utilisant caméras, projecteurs et connexions à distance pour créer un acte de résistance technologique unique et artistique, Qi a révélé les failles d’un système. Pire: c’est dans une des plus grandes mégalopoles chinoises que Qi a tourné le pouvoir en ridicule. Pire encore, c’est au moment même où Xi Jinping paradait et montrait au monde sa puissance militaire que le monde a pris connaissance de l’audacieuse résistance.

On rembobine, comme on dit.

Nous sommes en 1982 dans un village de montagne près de Chongqing, année de naissance de Qi Hong. Déscolarisé à 16 ans, il a rejoint les flots de travailleurs migrants pas vraiment autorisé à participer au grand rêve de Deng Xiaoping et grossir le rang de la classe moyenne chinoise. Mais Qi Hongde va finir par réussir dans le commerce en ligne sur Taobao, tout en lisant des livres interdits, comme «1984», «La Ferme des animaux» et «Le Meilleur des mondes».

Ces références sont d’autant plus intéressantes que la Chine, à ce moment de l’histoire de Qi, est en train de construire son hyper dictature technologiques qui la font ressembler furieusement à ces dystopies. Les sources sont parcellaires, et on ne sait pas vraiment ce qui relève de l’information de la propagande, mais on estime que 200 millions de caméras de surveillance couplées à un système de reconnaissance faciale traquent les citoyens chinois.

...