👋 Ce quotidien allemand arrĂȘte le papier et on veut y croire

👉 La «Taz», qu'on compare souvent au LibĂ© allemand, imprime son dernier numĂ©ro ce vendredi. Et c'est rĂ©jouissant, car la fin du papier, c'est juste le dĂ©but d'une autre histoire...

Hupster
4 min ⋅ 17/10/2025

☕ Hello, c’est Johan ! Ce vendredi 17, le quotidien berlinois (la ville, pas le format) Taz saute le pas et stoppe sa diffusion imprimĂ©e (1). Le dernier numĂ©ro d'un journal presque cinquantenaire. Ce n'est certes pas le premier quotidien Ă  faire un tel bond dans l'inconnu, mais indĂ©niablement, pour un titre aussi historique et chargĂ© d'Histoire, c'est sans doute une premiĂšre en Europe. Et une expĂ©rience qu'il convient de suivre et raconter. Ce que je vous propose de faire


🧹 Au programme : 371 mots pour 3’11 minutes de lecture. Merci! J.


C’est quoi la Taz ?

Comme comparaison n'est pas raison, commençons par le commencement et une comparaison. La Taz, Die Tageszeitung, « Le Quotidien » en VO, c'est un peu le LibĂ©ration allemand, nĂ© dans la mĂȘme cocotte-minute intellectuelle des gauches europĂ©ennes des annĂ©es 70. Le premier LibĂ© sort en 1973, Taz six ans plus tard. 

ArrĂȘtons-nous ici. Berlin n'est pas Paris, la nostalgie va mal Ă  mon teint, et je connais mieux LibĂ© et Paris que la Taz et la capitale allemande. Mais j'ai eu la chance d'aller rendre visite Ă  mes confrĂšres berlinois il y a 8 ans. J’étais alors Ă  LibĂ©, et je voulais prendre de l'expĂ©rience, voir si on pouvait raccrocher cette histoire commune. Visite Ă©tonnante d'un journal alors « Ă  l'ancienne », encore trĂšs tournĂ© sur le papier.

J'avais rencontrĂ© Barbara Jung, aujourd'hui la patronne du journal, qui m'avait fait forte impression, Ă  la fois par son parcours et sa vision. Et surtout, j'avais trouvĂ©, dans l’essence mĂȘme du journal, une ouverture sur l’extĂ©rieur assez rare. La TAZ, ce n'est pas qu'un journal. Dans leurs locaux d’alors, situĂ©s non loin de « Check point Charlie », et dont ils Ă©taient propriĂ©taires —ça change pas mal de choses, surtout dans une ville oĂč le prix de l’immobilier explose—, il y avait un restau. Leur restau. Pas une cafĂ©tĂ©ria pour les collaborateurs du journal, non non, un vrai restau, avec pignon sur rue et la ville, oĂč n'importe qui pouvait venir grignoter, boire un verre. La TAZ a depuis dĂ©mĂ©nagĂ©, avec leur restaurant.

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Hupster

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