Hupster

Tous les jours, une question sur l’économie de la création et tous les mercredis une saga décryptée sur une entreprise qui cartonne 💡

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Par Hupster
25 déc. · 3 mn à lire
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👀 Notre récap' 2024

👉 Les 5 tendances qui ont bousculé notre année

🎄 Hello, et joyeux Noël. Numéro un peu spécial pour aujourd’hui dans lequel on va remonter le temps de ces 12 derniers mois pour y dégoter les 5 tendances de fond que l’on retient avant de basculer dans l’année 2025.

🧨 Au programme : 989 mots pour 5 min de lecture. Enjoy ! La rédac’ Hupster.


ChatGPT nous a explosé au visage il y a deux ans et a remis en cause beaucoup de nos certitudes numériques. Et depuis, nous avons tendance à attendre le même effet WOUAHOU à chaque nouvelle mise à jour, à chaque nouvelle sortie d’un concurrent. Et ce n’est pas ça qui s’est produit. 

Nous sommes passés de la question : « qu’est-ce qu’on peut faire avec ça? » à « ça nous sert à quoi concrètement? ». Résultat : toute l’année 2024 a été traversée par les grands questionnements sur la manière d’utiliser pleinement l’IA au sein des entreprises. Et tout le monde n’en a pas encore l’utilité. 

L’exemple d’intégration le plus réussi à nos yeux dans une entreprise, c’est celui de Yuka où les outils algorithmiques ont permis de gagner en productivité et de permettre aux employés de se concentrer sur les tâches à valeur ajoutée. Et l’exemple de développement d’une activité grâce à l’IA, toujours à nos yeux, c’est celui de Nabla et son assistant pour personnel médical qui s’est rendu indispensable aux Etats-Unis.

2024, c’est aussi l’année de confirmation du potentiel déstabilisateur en matière de circulation de l'information. Dernier exemple en date : la mise à disposition via X de Grok, qui permet de fabriquer des fausses images très réelles. Même Adam Mosseri, le patron d’Instagram s’est dit inquiet face à ces usines à fake news.

On la croyait progressiste. Elle était opportuniste. Contrairement à ce qu’il s’était passé en 2017, l’élection de Donald Trump pour un second mandat a changé le visage de la Silicon Valley. Tous les patrons des GAFAM ont fini par prêter allégeance au futur président, dans l’espoir de préserver leurs intérêts économiques et industriels. Mark Zuckerberg allant même jusqu’à faire un don d’un million de dollars pour l’investiture de Trump. 


Trump ft Zuck, je t’aime moi non plus via The New York Times

Il faut reconnaître aux conservateurs une campagne très bien menée auprès des entrepreneurs du monde de la tech. Ils ont réussi à faire passer le message qu’ils étaient les seuls à pouvoir préserver et développer leur business. Et notamment dans le monde des crypto-monnaies qui se disait freiné par les régulations mises en place par l’administration Biden. La présence de Musk aux côtés de Trump n’est évidemment pas étrangère à cette manœuvre.

Comme nous l’expliquait Yoann Bazin, cette évolution n’est pas si surprenante. Ceux qui pouvaient soutenir les démocrates le faisaient aussi par intérêt. La seule différence avec Trump, c’est qu’il s’agit vraiment d’un pari à l’aveugle.


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L’événement de l’année, c’est la masterpiece réalisée par Inoxtag qui a mis tout le monde (ou presque) d’accord. Alors oui, ça a beaucoup discuté sur l’intérêt et l’utilité d’aller gravir l’Everest comme le font des milliers d’autres chaque saison. 

Mais la manière dont il l’a fait, d’un point de vue du récit et du lancement de son film, ne souffre aucune discussion : un sans-faute. Inoxtag a renouvelé le récit d’aventure: la quête de soi et la façon de se mettre en scène sont désormais plus importants que la performance en elle-même. Difficile de ne pas succomber à son énergie communicative.

Là où Inoxtag a bousculé les codes, c’est dans la manière dont il a diffusé son film. Des avant-premières dans toute la France qui ont attiré près de 350 000 spectateurs durant une séance unique au cinéma. Puis 40 millions de vues sur YouTube. Et à l’arrivée, des garants de la chronologie des médias inquiets que cette exception puisse se transformer en norme.  

Dans des proportions moins importantes, Ludoc vient de faire la même chose en proposant son documentaire « Dans l’ombre », une enquête sur la cyberpédocriminalité. Clairement, il y aura un avant et un après « Kaizen ».

« 20 millions de Français consomment YouTube sur leur écran de télé ». La stat est affolante et elle est donnée par quelqu’un qui s’y connait (un peu) puisque la plateforme vidéo est au cœur de son business : Michèle Benzeno, boss de Webedia que nous venons d’interviewer sur notre chaîne YouTube.

Comme souvent, la tendance n’est évidemment pas que française et connaît déjà une pénétration très forte sur le marché américain. Certains créateurs que l’on cite souvent sur Hupster comme Colin and Samir dévoilent que la majorité de leur audience les regarde sur télés connectées, sur des durées plus longues - qui dépassent les 20 minutes. Et ce n’est qu’un début tant le volume de contenus est en train d’exploser : en 2024, 12 000 heures de vidéos sont publiées chaque jour sur la plateforme. 

Le S de Colin and Samir dans ses œuvres

Comme nous le confiait récemment Ludoc (co-fondateur du Studio Bagel) à notre micro : « Aujourd’hui, les gens sont prêts à se poser devant leur télé avec des potes pour se faire des soirées YouTube, soit devant un “Qui veut l’imposteur” de Squeezie ou devant un gros documentaire d’Inox ». Les soirées Champions League n’ont qu’à bien se tenir. 


Un mouvement de fonds est né et c’est une bonne nouvelle. Beaucoup d’acteurs de la mode s’unissent pour lutter contre la fast fashion, cette aberration écologique et économique. On a vu notamment Loom en première ligne dans ce combat. Depuis le début, cette start-up française essaye de faire comprendre aux consommateurs qu’on peut être épanoui en produisant et en consommant moins. Et aux investisseurs qu’on peut gagner de l’argent et rester éthique.

Ce qui nous a plus aussi, c’est de constater que notre saga de Veja a été un de nos plus gros cartons de l’année. Partout où elle passe, la marque française de sneakers a mis en place une filière de production respectant le plus possible l’environnement. Et elle s’est engagée dans le même genre de combat que Loom : avant de racheter des chaussures, on peut aussi les réparer. Et Veja est en train de démontrer qu’on peut en faire un modèle économique.

Autant vous dire qu'on n'est pas prêt de voir Christophe Castaner en Veja. 

(Hupster prend une petite pause et passe en rythme hebdo pour les fêtes. On vous donne rendez-vous sur notre chaine YouTube et en boite mail mercredi prochain pour nos prédictions qui ne se produiront probablement pas pour 2025 😅 Bonnes fêtes à tous🎄).


UN MOT DE NOTRE CHAINE YOUTUBE

Michèle Benzeno, la boss de Webedia - qui gère entre autres des créateurs comme Inoxtag, Domingo ou encore Joyca - refait son année au micro d’Hupster. Au programme : son bilan sur l’année 2024 et ce qu’il faudra suivre de près sur 2025 notamment comment YouTube a envahit l’écran de télé des Français. On parle aussi du succès fou de Kaizen et de sa vision de la creator economy française dans cette interview à retrouver sur notre chaine YouTube.