Hupster

Tous les jours, une question sur l’économie de la création et tous les mercredis une saga décryptée sur une entreprise qui cartonne 💡

image_author_Hupster_
Par Hupster
27 août · 3 mn à lire
Partager cet article :

👀 Samsung, Omega et Speedo, les autres gagnants des JO ?

👉 La meilleure com’, ce n'est pas forcément celle qui était prévue

🔎 Hello, on revient de vacances en ayant vécu les JO à fond comme vous. Et il y a deux ou trois choses qui nous ont amusés et intéressés du point de vue extra-sportif. On voulait vous les partager pour cette rentrée.

🧐 Où l’on apprend que l’on fabrique des maillots de bain avec la Nasa…

🧨 Au programme : 1 021 mots pour 3 minutes de lecture. Enjoy ! David.


Pour cette rentrée, on voulait prolonger encore un peu l’ambiance des Jeux olympiques de Paris, d’autant que débutent dans quelques jours les Jeux paralympiques. Alors, pour reprendre en douceur, on vous propose notre podium des 3 marques qui ont su profiter de cette occasion pour s’offrir une vitrine publicitaire mondiale.

On a exclu d’office LVMH, sponsorisé par les Jeux olympiques et on a préféré se concentrer sur les marques qui ont trouvé le truc qui les a rendu incontournables, parfois sans le faire exprès.

Car même quand on est partenaire officiel, on n’a pas le droit de tout faire. Alors même les privilégiés cherchent à inventer de nouvelles manières de faire parler d’eux. Typiquement Coca Cola fournissant des bouteilles dorées, donc très visibles, aux athlètes durant la cérémonie d’ouverture.

Voici donc notre top 3. À noter qu’il ne s’agit pas d’un classement scientifique mesurant l’impact de notoriété des marques auprès d’une population cible, mais d’un top totalement subjectif.

Marchand XXL, montre Omega au poignet

Bronze / Omega à l’heure Marchand

Omega est une marque aujourd’hui indissociable des Jeux olympiques puisqu’elle est le chronométreur officiel de toutes les compétitions depuis 1932. Avec une précision plus que suisse, capable de départager le 100 mètres hommes. Normal donc qu’on voit donc leur nom partout.

Mais pour cette édition, on a vu les montres de l’horloger suisse encore plus souvent qu’à l’accoutumée. Parce qu’il a eu la bonne idée de s’associer avec un certain Léon Marchand. Alors déjà avant les JO, cela leur a permis de sortir une campagne où le futur champion posait avec l’ancien, Michael Phelps.

Et surtout, pour sa double médaille d’or en une journée, on a pu voir une montre Omega au poignet de Léon Marchand pour chaque cérémonie. Jamais une montre n’a été autant vue. Sachez que le modèle en question vaut quand même plus de 10.000 euros.

De l’art de miser sur la bonne personne.

Argent / Samsung ouvre son clapet

L’entreprise sud-coréenne est un des sponsors officiels des JO. Ça lui donne déjà droit à pas mal de visibilité. Mais pour cette édition, elle a réussi, comme Coca, à contourner la tradition olympique de l’interdiction du placement produit, placement qui est devenu la norme sur tous les autres terrains de sport.

Samsung aux premières loges de la réconciliation entre les deux Corées

Son idée : fournir au 17 000 athlètes (sauf aux voisins de Corée du Nord) ses nouveaux smartphones pliables pour immortaliser la cérémonie d’ouverture et ses dizaines des millions de téléspectateurs. Puis d’en donner aussi aux médaillé·es d’or afin de faire un selfie sur le podium. Un geste répété donc à chaque cérémonie de remise de médailles, diffusée dans le monde entier.

Une énorme vitrine médiatique pour Samsung qui a fait coïncider l’événement avec la sortie des deux modèles en question, les Galaxy Z Fold 6 et Z Flip 6. Bon, même au sein du Comité international olympique, on se demande si ce n’était pas un peu too much.


UN MOT DE NOTRE SPONSOR

Sherpai, le guide IA pour atteindre les sommets des réseaux sociaux. Toutes vos données issues des réseaux sociaux au même endroit. L’intelligence artificielle pour les interpréter.


Or / Speedo et sa com’ bien moulée

Ce qu’on aime bien avec cette marque australienne de maillots de bain, c’est ce que c’est un mélange d’opportunisme et de coups du sort improbables.

Speedo, c’est elle qui avait déjà révolutionné la natation à la fin des années 2000 avec une nouvelle génération de combinaisons révolutionnaires développées avec la NASA finalement interdites, car considérées comme du dopage technologique. Elle n’a depuis jamais cessé d’innover avec des combinaisons toujours plus performantes (les dernières sont faites à partir d’un un revêtement utilisé pour protéger les satellites dans l’espace) mais cette fois homologuées par les instances de la natation.

La moisson de Speedo à ces JO est impressionnante : elle a équipé 170 sportifs (dont un certain Léon Marchand, encore lui) en maillots, bonnets et lunettes. Pour récolter à la fin pas moins de 75 médailles (mieux que le total de la France).

Meilleur placement de produit ever, on veut rien savoir !

Mais elle a eu droit en plus à deux fenêtres médiatiques inattendues. La première a pris la forme de photos du plongeur français Jules Boyer en maillot de bain -Speedo- moulant tricolore. Des photos qui ont fait le tour du monde et qui ont été largement commentées pour des raisons que nous n’avons pas à juger ici.

La deuxième fenêtre, notre préférée, est totalement improbable. Au moment où se tient le 100 mètres brasse féminin, une des nageuses perd son bonnet au fond de la piscine entre deux séries. Surgit le « héros » : un membre de l’équipe belge de production audiovisuelle, à l’allure tout ce qu’il y a de plus normale comparé aux athlètes autour de lui (c’est-à-dire avec un « dad bod »), apparaît sur les écrans et plonge pour aller récupérer le bonnet sous les acclamations du public. L’homme ressort de l’eau et salue. Son petit plus : un maillot de bain Speedo à fleurs qui fera le tour du monde avec cette histoire.

Rassurant de se dire que tout n’est pas que communication maîtrisée et ça méritait bien notre médaille d’or.

PS : on se retrouve demain avec le retour de notre Saga. Et cette semaine, on vous raconte l’implantation de Politico en France.


UN MOT DE NOTRE CHAÎNE YOUTUBE

Cette semaine sur notre chaîne YouTube, on profite du carton au cinéma de Vice-Versa 2 pour vous raconter l’histoire du plus grand studio d’animation au monde : Pixar. Fondé par un certain Steve Jobs, on lui doit des monuments du cinéma comme Toy Story, Là-Haut, Wall E ou encore Ratatouille et vous allez voir, rien n’était gagné d’avance. Pour ne rien manquer, abonnez-vous.