👀 Streaming : vers une explosion de la bulle ?

Hello, vous qui avez l’impression qu’il y a moins de nouveautés, moins de blockbusters sur les plateformes de streaming, vous avez peut-être raison. L’âge d’or des superproductions destinées à nourrir Netflix, Amazon et tous les autres, est derrière nous. Et à Hollywood, on se tourne les pouces. On vous explique comment on en est arrivé là.

🧨 Au programme : 524 mots pour 3 minutes de lecture. Enjoy ! David.

D’une possible explosion de la bulle des contenus. Pour comprendre ce qui est en train de se passer, il faut remonter un peu en arrière. En 2023 plus précisément au moment des grèves des scénaristes et des acteurs qui ont paralysé Hollywood. Ces grèves, motivées par des revendications salariales et des préoccupations liées à l'intelligence artificielle, ont entraîné un arrêt de la production comme on en avait rarement vu. Sauf que depuis la grève est terminée et la production, elle, n’est pas repartie.

L'impact sur les emplois est palpable avec un taux de chômage de 12,5 % dans l'industrie cinématographique et télévisuelle, bien que ces chiffres pourraient être encore plus élevés en raison des travailleurs qui ne sont pas éligibles aux allocations chômage. Les suppressions d'emplois se multiplient, à l'instar des licenciements massifs chez Paramount, qui a récemment réduit son personnel de 15 %.

Même pour les slogans de revendication, les scénaristes sont intouchables

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La grève n’a fait que mettre en exergue une expansion de la production qui n’était probablement pas tenable. Et donc signe la fin (au moins provisoire) de l’âge du streaming, quand les Netflix et autres Amazon enchaînaient les tournages et les superproductions pour proposer plus de contenus que leurs concurrents et attirer les abonnés dans leurs filets.

Mais voilà, tous ces opérateurs se sont fait rattraper par les réalités économiques et boursières. Tout ce petit monde a vécu une correction au niveau de leurs valeurs et depuis seul Netflix surnage. Car désormais, le robinet à dollars est fermé et on attend de ces acteurs qu’ils fassent preuve de rentabilité. Et ce n’est pas la télévision classique financée par la publicité, qui va prendre le relais de la croissance, vu la fragilité de son modèle. D’autant que le Washington Post nous annonce que la télé câblée est en train de mourir.

Si certains producteurs et productrices ont su proposer les bons projets au bon moment à Netflix et consorts, l’écosystème français est moins dépendant des plateformes de streaming et l’aide à la production permet de compenser les mauvaises périodes. Et dans l’ensemble, la situation n’est pas mauvaise. Selon le CNC, les investissements dans la production de cinéma en France ont grimpé de 13,6 % en 2023 par rapport à 2022. Ils dépassent même le niveau d'avant-crise.

Du côté des documentaires aussi, après plusieurs années de baisse de la production, la situation se stabilise. Là encore, les diffuseurs publics restent les principaux soutiens de la filière.

Normal donc que l’absence de loi, pour cause de dissolution, permettant de pérenniser le financement du service public de l’audiovisuel, reste dans toutes les têtes. Le mécanisme mis en place après la suppression de la redevance, arrive à son terme à la fin de l’année. Il suffirait de pas grand-chose pour se retrouver dans la situation américaine.

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Il y a 10 ans, Justine Le Pottier est l’une des plus grosses stars de YouTube en France. Figure du collectif Golden Moustache, les vidéos dans lesquelles elle apparaissait faisaient parfois plus de 15 millions de vues. Aujourd’hui, dans un nouvel épisode de nos entretiens hebdomadaires sur notre chaîne Youtube, Justine revient sur cette période dorée des tout débuts de l’humour sur le web et se verrait bien, pourquoi pas, recommencer… On a aussi parlé théâtre, cinéma, écriture… et c’est à retrouver juste ici.