👀 Médias et IA, le verdict des étudiants en journalisme
👉 et les leçons à retenir, à date
☕️ Hello, si vous suivez l’actu de l’intelligence artificielle, vous savez comme moi qu’on a du mal parfois à faire le point sur tout ce qui se fait et peut se faire. Et parfois, on tombe sur une pépite qui nous permet de savoir exactement où on en est. C’est ce qu’on va vous raconter.
💥 Au programme, 541 mots pour 2 minutes de lecture. Enjoy ! David.
Pour cette dernière édition quotidienne de cette saison, on avait envie de vous partager un retour d’expérience particulièrement intéressant sur l’IA. Des étudiants en journalisme ont été amenés à imaginer la Suisse en 2050 en utilisant des outils d'intelligence artificielle pour générer et animer des images. Le résultat est souvent bluffant quoi qu’imparfait.
Mais les retours que les étudiants ont fait sur cette expérience est encore plus intéressant. Car ils permettent de balayer à la fois les espoirs, les faiblesses, les biais, les travers de l’IA. Bref, c’est une magnifique photographie de ce qu’est cet outil aujourd’hui.
De quoi on parle ?
D’une expérience pédagogique innovante menée par une vingtaine d'étudiants du master en journalisme de l'Académie du journalisme et des médias (AJM) de Neufchâtel. Leur défi était d'imaginer la Suisse en 2050 en produisant grâce à des IA, une série de sept vidéos (à retrouver sur ce compte Instagram) abordant des thèmes variés comme l'alimentation, l'énergie, la migration climatique…
Les étudiants avaient comme consigne d’éviter la science-fiction pure ou le militantisme, et ils devaient s'appuyer sur des scénarios scientifiquement étayés. Ils ont donc collaboré avec des experts pour esquisser des pistes réalistes pour les 25 prochaines années.
On vous raconte ce qu’on a retenu.
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Ce qu’on y apprend
Plein de choses intéressantes. Pas de surprise majeure, mais ce projet permet de balayer l’ensemble des potentialités et des travers de l’IA. On a retenu plusieurs choses.
Des outils pour chaque tâche : MidJourney a été choisi pour la génération d'images en raison de ses fonctionnalités avancées, tandis que Firefly et Runway ont été utilisés pour des tâches spécifiques comme compléter des images existantes et animer des vidéos. Tout ça veut dire aussi qu’aucune IA n’est à même de mener toutes ses tâches et qu’il faut savoir choisir le bon outil pour ce que l’on veut faire.
Mieux vaut viser le presque vrai : La qualité des images est bluffante. Mais ce qui apparaît dans ce projet, c’est que sa nature prospective colle bien aux capacités des ces outils aujourd’hui, bien meilleurs pour produire du probable que du vrai.
Traquer les incohérences : On le sait, c’est dans les détails (yeux, mains, cheveux) que l’IA montre ses faiblesses. Deux autres difficultés importantes : garder la cohérence d’un personnage tout au long de la vidéo et générer des mouvements fluides et continus. Des détails qui prennent du temps.
Pas très écolo tout ça : Comme il faut sans cesse affiner les prompts et relancer de nouvelles demandes, ces outils de génération d’images s’avèrent gourmands en énergie mais également en temps d’utilisation et d’attente. L’IA, c’est donc polluant et ça peut ne pas faire gagner de temps, contrairement à l’idée commune qu’on s’en fait.
Pas très divers non plus : Les IA ont tendance à générer des visages stéréotypés et lisses, rendant difficile la création de personnages réalistes et diversifiés.
La citation à retenir
Cette expérience a donc été racontée en détails par l’Observatoire européen du journalisme. On vous invite à relire le compte-rendu.
En attendant, on a relevé une citation très intéressante cat elle ouvre la voie à une réflexion sur notre rapport avec des outils : « L’exercice du prompt m’a inspirée sur combien le langage est fascinant : lorsque nous utilisons certains mots en pensant décrire une certaine réalité et que la machine donne un résultat qui n’est pas du tout conforme à nos attentes, nous nous rendons compte que le langage et le vocabulaire peuvent recouvrir des réalités qui sont différentes pour chacun. »
One more thing
La quotidienne d’Hupster s’arrête pour l’été et revient le 26 août. Les sagas du mercredi, elles, continuent (quasiment) tout l’été. Le 17 juillet, juste avant le début des JO, on parlera chaussures et performances sportives. Et à partir du 24 juillet, on explorera la façon dont l’IA change ou pas des manières de travailler dans différents secteurs, avec des invités de marque.
UN MOT DE NOTRE CHAINE YOUTUBE
Vous voulez savoir comment on passe de 0 à plus de 4 millions d’abonnés sur YouTube ? Réponse dans notre dernier grand entretien avec Jenny Letellier, l’un des deux membres de la chaîne iconique du Monde à L’Envers. On s’est posé 2à minutes avec elle en terrasse et on a appris plein de trucs. Si ça vous tente, c’est ici.
