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Tous les jours, une question sur l’économie de la création et tous les mercredis une saga décryptée sur une entreprise qui cartonne 💡

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Par Hupster
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👀 De la bonne tech fait-elle un bon film ?

👉 Ça dépend du scénario, du réalisateur, des acteurs, du chef op’...

☕️ Hello, aujourd’hui on va au cinéma pour changer un peu. On va parler du prochain film de Robert Zemeckis (Retour vers le Futur, Forrest Gump) pour se demander s’il n’y en a pas un peu marre des acteurs et des actrices qu’on rajeunit à tour d’effets spéciaux.

💥 Au programme, 567 mots pour 2 minutes de lecture. Enjoy ! David.


On a vu arriver avec à la fois pas mal d’excitation mais aussi des interrogations la bande-annonce de Here, le prochain film de Robert Zemeckis. Le principe du film est d’être tourné d'un point de vue fixe depuis le salon d’une maison et l’histoire se déroule sur une période de plusieurs décennies. Devant la caméra, les mêmes acteurs, rajeunis et vieillis numériquement.

Si les évolutions de la technologie ont permis aux réalisateurs de voir plus grand ou d’oser l’inimaginable dans l’histoire du cinéma, cette fois c’est la technologie qui est le point de départ et la contrainte de l’histoire. Elle ne sert pas une narration, elle est la narrateur. Un peu comme un jeu Oulipien tel que les aimaient les surréalistes.

On a vu le trailer, et on ne sait pas trop quoi en penser à ce stade, mais on s’est demandé ce qui pouvait réussir ou foirer dans cette aventure artistique hors du commun.

Quand Tom Hanks et Robin Wright prennent une machine à remonter le temps

Pourquoi ça peut être incroyable

Parce que Robert Zemeckis a déjà réussi ce genre de défis avec Retour vers le futur mais surtout Forrest Gump. D’ailleurs, et c’est un élément qui peut être rassurant, il a reformé la même équipe: Eric Roth au scénario, Tom Hanks et Robin Wright dans les rôles principaux qu’on va suivre donc de leur premier rendez-vous à la fin de leurs vies en passant par leur mariage et la naissance de leurs enfants.

Autre bon point : l’histoire est adaptée d’un roman graphique culte de Richard McGuire qui narre l’histoire d'une chambre, vue sous un même angle, au travers des décennies.

On se souvient aussi que Robert Zemeckis a toujours aimé mettre la technologie au cœur de ses films. Juste par des astuces visuelles, il avait même aussi réussi, à la télévision, à faire tenir à Humphrey Bogart le rôle principal d'un épisode de l’émission de télévision Les Contes de la crypte, près de 40 ans après sa mort.

Cette fois, il nous assure que les techniques utilisées pour rajeunir ses comédiens se sont améliorées. Pour cela, il a fait appel à la société Metaphysic qui avait créé un avatar d’Elvis Presley pour America’s Got Talent.


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Pourquoi ça peut être incroyablement raté

Parce que Robert Zemeckis a déjà commis parmi les pires films sous des prétextes technologiques. Comme l’horrible Pôle Express, avec un avatar tout aussi horrible de (déjà) Tom Hanks. La prouesse d’être le premier film tourné en 3D numérique n’excuse pas tout. Et son dernier film, Pinocchio, un remake en prise de vues réelles (avec Tom Hanks !!!) du mythique film d’animation de Disney de 1940, s’est fait descendre de tous les côtés.

Et puis, on ne peut pas dire qu’on a été transporté par tous les récents films jouant avec l’âge de ses acteurs et actrices. Ce qui était un gimmick est même devenu la norme, notamment dans des franchises comme le MCU. Comme le dit très bien Rhett Jones de Gizmodo : «It wasn’t a disaster, it just wasn’t great». Juste un effet waouh, réussi ou raté, qui peut aller jusqu’à être le seul et unique objectif du scénario.

C’est ce qu’on avait aimé dans le dernier Indiana Jones. La pure prouesse technologie de «reconstituer» Harrison Ford dans la première séquence n’était pas qu’un prétexte, elle servait au final un scénario centré sur la question de l’âge et de ses limites.

Rendez-vous en novembre 2024 pour savoir si Robert Zemeckis a été aussi habile.

 Et à demain pour une nouvelle saga.


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