On a rencontré le big boss d'IKEA

🔎 Hello. Si je vous dis Suède vous allez penser à du jaune, à du bleu, à de la neige et puis très vite, à une marque d’ameublement va venir titiller votre imaginaire : IKEA. Géant au près de 50 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel, l’entreprise ouvre ces jours-ci un nouveau store place d’Italie. On en a profité pour passer une quinzaine de minutes avec son big boss : Jesper Brodin. D’ailleurs, si ça vous intéresse, la version longue de l’interview est disponible sur notre chaîne YouTube. On vous glisse ça là.

🧨 Au programme : 523 mots pour 2 ½ minutes de lecture. Enjoy ! Harold.

Je me souviens surtout d’avoir reçu l’appel m’annonçant la nouvelle. Et d’avoir répondu « Là je peux pas vous répondre désolé je suis trop occupé ». On était en 2017. Évidemment, une telle opportunité, ça ne se refuse pas mais ça se mesure. C’est intimidant.

Je me souviens des premiers mois avec mon équipe très intenses où l’on a dû mener de front plusieurs transformations globales du groupe, notamment après de l’accord de Paris sur le climat qui venait d’être voté. Le tout dans un contexte de marasme économique mais aussi de crises avec très vite la pandémie du COVID-19 puis ensuite la guerre en Ukraine. Aujourd’hui, je suis fier de dire qu’IKEA se porte mieux économiquement qu’à mon arrivée.

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10%, vous êtes sûrs ? Je parierai sur un peu plus…(rires…). Je leur dirai avant tout de rester optimistes. Aujourd’hui, la crise climatique est une donnée qui fait partie intégrante des décisions que l’on prend chez IKEA au jour le jour (NDLR : IKEA avait notamment été pointé du doigt dans un documentaire sur son rôle joué dans des coupes rases d’arbres en Scandinavie pour la fabrication de ses meubles) .

Malgré une croissance de 31% de notre activité depuis la signature de l’accord de Paris en 2015, notre empreinte carbone a baissé de 24%. Ce sont des chiffres qui montrent que nous sommes en train de changer de modèle économique, et que nous voulons inspirer d’autres entreprises à le faire.

Nous voulons également être plus présents sur le marché de la seconde main ou sur le reconditionnement de nos meubles qui est aujourd'hui une question centrale (NDLR : IKEA teste en ce moment sa propre plateforme de seconde main pour aller directement chasser sur les plate-bandes du Bon Coin où rien qu’en France 300 000 articles IKEA sont proposés à la vente).

Nous essayons également de faire ressentir ce changement dans nos propres modes de vie, plus simples et plus proches des gens ordinaires. Je voyage par exemple toujours en classe éco pour mes déplacements professionnels et je ne dors que dans des hôtels trois étoiles comme la plupart de mes employés.

Joker (rires). Bon, vous vous en doutez, j’ai beaucoup de meubles IKEA chez moi, notamment côté cuisine, le département où je me suis occupé du développement de certaines pièces pendant ma carrière dans l’entreprise. C’est un peu mon bébé. Ensuite j’ai aussi des meubles de seconde main et des produits qui viennent de ma famille. Et bien sûr je me fournis ailleurs mais, comme vous vous en doutez, je ne vous dirais jamais où.

^{UN MOT DE NOTRE CHAÎNE YOUTUBE}

On a pu discuter pendant une quinzaine de minutes avec un grand patron qui gère une entreprise aux 50 milliards de dollars de chiffre d’affaires : IKEA. Pendant ce face-à-face avec Jesper Brodin, on a parlé marketing, histoire, management, écologie et c’est à retrouver ici, sur notre chaîne YouTube.