Hupster

Tous les jours, une question sur l’économie de la création et tous les mercredis une saga décryptée sur une entreprise qui cartonne 💡

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Par Hupster
10 avr. · 4 mn à lire
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👀 Pourquoi ça marche Welcome to the Jungle

👉 Et comment la French Tech lui a servi de tremplin

🔎 Hello, on vous raconte cette semaine comment on peut penser différemment la question du travail ou de l’emploi grâce à Welcome to the Jungle.

👉 Où l’on apprend que la start-up a découvert la force de sa marque en faisait une grosse erreur.

🧨 Au programme : 1 405 mots pour 6 minutes de lecture.

Enjoy ! David.


Depuis 2015, Welcome to the Jungle s’est taillé une place particulière dans «l’écosystème». À la fois site d’offres d’emploi et média, WTTJ aborde toutes les questions liées à la place du travail dans nos vies. Et chose rare, la société se les applique à elle-même, en choisissant par exemple de passer à la semaine des quatre jours ou en permettant à ses salariés de travailler différemment.

Camille Fauran a rejoint cette aventure il y a huit ans. C’est elle qui était chargée de convaincre les premières entreprises de travailler avec Welcome, alors peu connu. Aujourd’hui directrice générale de Welcome, aux côtés de Jérémy Clédat, elle nous raconte par quoi l’entreprise est passée pour s’imposer.

1/ «Le moment où est né Welcome to the Jungle»

«L’entreprise est née d’une idée de Jérémy Clédat et de Bertrand Huzeel, les deux cofondateurs à l’époque. Ils partaient du constat que dans leur vie de trentenaire, dans tous les dîners auxquels ils assistaient, le sujet du travail revenait systématiquement. Bien qu'ayant fait des études, ayant toutes les clés pour réussir leur vie professionnelle, les gens de leur génération étaient généralement malheureux, en quête de sens, et ils ne savaient pas comment changer leur vie.

Toujours matcher la couleur de ses campagnes avec les fauteuils du métro / © WTTJToujours matcher la couleur de ses campagnes avec les fauteuils du métro / © WTTJ

Ça paraissait impossible que sur un sujet aussi universel que le travail, on n'ait pas encore apporté une réponse. Internet a transformé plein d'expériences mais pas les expériences de recherche d’emploi, qui ne doivent pas se limiter à des sites avec une succession d’offres.

Les deux cofondateurs ont voulu créer un site qui parle de ce sujet mais avec enthousiasme, en amenant de l’émotion, de la joie. Jusqu’ici, tout était pensé pour les entreprises, et pas pour les candidats. Ils ont pensé une plateforme tournée avant tout vers le candidat. Avec la conviction qu’il fallait ajouter une dimension vidéo pour connaître l'entreprise qui se cache derrière le job potentiel. Et donc qu’il fallait aller sur place, faire des photos, des vidéos des bureaux, des interviews des collaborateurs pour amener plus de concret derrière l'offre d’emploi. Montrer l’envers du décor. Ils sont allés taper à la porte des entreprises pour les convaincre de leur démarche, c’est le moment où je suis arrivé.

Les entreprises que nous sommes allés voir ont été assez rapidement d’accord pour tester ça avec nous. On était en 2016, en plein boom de la French Tech et certaines boîtes françaises comme BlaBlaCar, Criteo, My Little Paris avaient investi beaucoup dans l'environnement de travail, dans la culture du travail.

C’était assez nouveau à l’époque, elles ont eu envie de montrer leurs coulisses pour attirer des talents. Assez naturellement, on s’est trouvé avec ces entreprises qui sont devenues nos premiers gros clients. Une première grande victoire pour nous, ça nous a aidé à débloquer ce nouveau marché. Résultat : on s’est spécialisé sur ce segment un peu niche de la tech.»

2/ «Les moment où on a douté»

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