Hupster

Tous les jours, une question sur l’économie de la création et tous les mercredis une saga décryptée sur une entreprise qui cartonne 💡

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Par Hupster
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👀 Les recettes du talk show que tout le monde veut copier

👉 Ou comment l’anchorman d’un des plus gros « Late Show » aux US dévoile les coulisses de sa réussite

🧐 Hello, pour cette fin de semaine, on va s’intéresser à un format qui fascine les producteurs français de télévision depuis des années - certains s’y sont essayés sans briller : le late show. Et surtout à l’un de ses anchormans les plus emblématiques : John Oliver qui vient de donner une interview fleuve au New York Times à l’occasion des 10 ans de son « Last Week Tonight ». Une interview dans laquelle il dévoile les coulisses de son show iconique et décrypte pourquoi il ne se voit pas comme un journaliste. On vous récap ça en 3 points.

🧨 Au programme : 760 mots pour 4 minutes de lecture. Enjoy ! Harold.


À l’occasion de ses 10 ans à la tête du « Last Tonight Show », le plus Britannique des animateurs de la TV US John Oliver s’est confié au micro du New York Times. Le journal l’a interviewé dans le cadre de son nouveau format audio d’interview XXL baptisé « The Interview » (pourquoi faire compliqué ?). Résultat ? Un carton d’audience avec notamment plus de 2 millions de vues en vidéo sur la chaîne YouTube - aux plus de 150 000 abonnés - du quotidien dédiée aux formats audios.

10 years later !


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Si l’interview a aussi bien fonctionné, c’est déjà évidemment grâce à la personnalité de John Oliver, qui peut partir d’un coup sur un fou rire incontrôlable mais c’est aussi pour les infos qu’on y apprend. Par exemple sur le fait qu’il faut 6 semaines de production à ses équipes pour produire une seule émission dont le format phare est une sorte d’explainer d’une vingtaine de minutes sur un sujet d’actualité. Rien n’est laissé au hasard : une quinzaine d’enquêteurs s’occupent d’éplucher les sujets de fond en comble en contactant des dizaines d’experts. Ils parviennent en général à écrire des scripts d’une centaine de pages, explique John Oliver, avant que le texte ne soit résumé, annoté (notamment avec des blagues), puis réécrit par des auteurs.

Une attention toute particulière est aussi adressée au choix des sujets : un autocollant sous la forme d’une étoile bleue est décerné aux sujets où il sera presque impossible de faire de l’humour et donc difficilement exploitable dans l’émission et un autocollant étoile rouge pour les autres. Il arrive même à John Oliver et ses équipes de jeter un sujet à la poubelle après trois semaines de boulot, ne se sentant pas assez à l’aise pour en rire après avoir creusé le sujet.

Le processus a tout d’une rédaction d’un média traditionnel avec ses conférences de rédaction et ses vérifications de l’information. Quand John Oliver décrypte sa méthode et son plaisir au quotidien d’apprendre toujours plus de choses sur des sujets d’actualité, la journaliste du New York Times le relance donc en lui disant que ça ressemble comme deux gouttes d’eau à du…journalisme.
Et voici sa réaction.  

« Je ne me suis jamais formé comme un journaliste, mais j’ai des journalistes qui travaillent pour mon émission » tente d’esquiver l’animateur tout en assumant tout à fait le rôle de son show dans le débat public aux Etats-Unis. « Concernant notre responsabilité vis-à-vis des faits, nous faisons tout pour être vraiment à la hauteur. Notre équipe de fact-checking et notre équipe juridique vérifient plusieurs fois la moindre info que l’on sort, aussi petite et insignifiante soit-elle ». 

En allant plus loin, John Oliver se justifie avec plus de précision. Pour lui, son métier, sa passion, c’est la comédie, c’est faire des blagues sur des sujets d’actualité. Il se voit davantage comme un représentant de l’humour au sens large. Sauf qu’avec son audience gigantesque et sa présence presque industrielle sur YouTube (10 millions d’abonnés), il est aussi un raconteur de l’actualité que de nombreux Américains et étrangers utilisent pour s’informer.

Quand on lui demande à quoi ressemblera son émission dans 10 ans, l’animateur botte en touche mais exprime un regret…Le fait que HBO ait décidé de publier sur la chaîne YouTube de l’émission des extraits du Late Show 4 jours (et non immédiatement) après leur diffusion sur la plateforme de streaming maison « MAX ». À cause de cette restriction dont il dit « toujours ne pas comprendre l’utilité », il sait qu’il perd un accès à une cible plus large et potentiellement plus jeune, et donc à de futurs fidèles…


Voilà, on a adoré en savoir plus sur les recettes d’une des émissions les plus bankables des États-Unis et on voulait vous partager en cette fin de semaine. Sur ce, on vous souhaite un bon week-end et on revient lundi avec une expérience qu’on a testée toute la semaine et qui vous allez voir nous a stupéfaits (ça parle d’IA et de podcast 🤫). À lundi !


UN MOT DE NOTRE CHAINE YOUTUBE

Champion du monde du 800 mètres en 2017, Pierre-Ambroise Bosse est loin d’être un athlète comme un autre. Suivi par des milliers d’abonnés sur ses comptes Insta et TikTok, il parle sans filtre de son sport qui, selon lui, a été dégradé par l’image et les réseaux sociaux au fil des années. Aujourd’hui retraité et loin du sport business, il s’engage dans l’associatif avec The Clean Project, un mouvement écolo qui organise des footings anti-pollution dans toute la France. On a parlé de tout ça - et on a beaucoup ri - avec lui. C’est dispo sur notre chaine YouTube.